Reprise d’entreprise : Quels sont les pièges à éviter ?

Vous vous apprêtez à reprendre une entreprise ? Veillez à ne pas commettre certaines erreurs dans votre processus de recherche et de reprise.

Vous envisagez de reprendre une entreprise dans le but de « créer » votre emploi. Toutefois, vous n’avez pas le goût du risque et/ou n’êtes pas déterminé : attention à bien prendre conscience que devenir dirigeant implique de prendre des risques financiers, professionnels mais également personnels.

Vous souhaitez reprendre et vous déclarez être « ouvert à toute opportunité ».
Prenez le temps de travailler a minima sur une entreprise cible (taille en termes de salariés, de résultat, secteur d’activité, zone géographique) pour ne pas vous disperser et maximiser vos chances de réussite.
A contrario, être trop précis dans sa recherche peut également vous mener dans l’impasse. Soyez prêt à faire des concessions, par exemple sur la zone géographique ou sur le budget, car il est très peu probable que vous puissiez trouver la société idéale.
Pour vous aider à mieux appréhender vos attentes, le plus simple est de se confronter au marché et d’étudier un maximum de dossiers dès le démarrage de votre démarche de reprise.

Reprendre une entreprise prend du temps : il faut identifier des cibles, analyser les dossiers, rencontrer les cédants, les financeurs … cela se compte en mois, voire en années. Il faut savoir être patient pour éviter que votre principal critère de choix devienne l’entreprise disponible de suite.

Vous disposez de compétences et d’expérience, mais ne faites pas l’erreur de penser que vos compétences suffiront à relancer l’entreprise cible. Il est nécessaire de connaître vos points faibles et d’évaluer votre capacité à reprendre telle ou telle entreprise selon ses caractéristiques et son potentiel.

vous souhaitez vous étendre géographiquement et recherchez des sociétés à acquérir dans d’autres régions ? Pensez à structurer dans un premier temps votre propre organisation, car en cas de rachat d’une société peu structurée, vous serez amené à devoir être présent régulièrement dans l’entreprise rachetée. Il est donc nécessaire que votre entreprise puisse tourner sans vous !

– Fort intuitu personae du dirigeant de l’entreprise convoitée avec les clients et les fournisseurs. Il est courant, notamment dans les entreprises familiales, que la relation affective entretenue par le dirigeant avec ses clients, ses fournisseurs et ses partenaires soit très forte. Il est primordial pour le repreneur d’identifier à quel point l’entreprise dépend du dirigeant. Veillez également à demander un engagement de non-concurrence pour éviter que le cédant recrée l’entreprise à l’identique et détourne la clientèle de la société cédée.
– La « mariée » est trop belle : Entourez-vous d’experts pour étudier et auditer attentivement la société : les documents comptables, fiscaux et sociaux, ainsi que les contrats, pour éviter toute mauvaise surprise et formuler une offre prenant en compte la réalité économique de l’entreprise. Demandez également une garantie d’actif et de passif  : si le cédant refuse catégoriquement, cela doit éveiller chez vous des interrogations et de la méfiance.

Si vous vous sentez plus attiré par la création que par la reprise, interrogez-vous réellement sur l’intérêt de reprendre une société. Vous n’avez pas le même profil, ni les mêmes motivations… Le créatif ne supporterait pas de ne pas pouvoir tout modeler à son idée. Le repreneur, lui, investit dans une société qui a un historique et des contraintes, auxquels il devra s’adapter, tout en la développant.

Soyez conscient qu’un projet de reprise ne vous concerne pas que vous, mais aussi vos proches. Au-delà des aspects financiers, vos préoccupations en tant que chef d’entreprise peuvent avoir tendance à empiéter sur votre vie personnelle et familiale.

Ne perdez pas de vue qu’un repreneur étudie généralement plusieurs dossiers avant de trouver l’entreprise qui pourrait lui convenir.

Soyez prudent mais ambitieux !