De façon générale, il est rare d’acheter une entreprise « cash », en avançant l’intégralité du prix.
Il est courant de faire appel à une banque ou à un fonds d’investissement, qui vous aidera à financer votre achat sur une durée de 5 à 7 ans. Le financement de l’immobilier d’entreprise est généralement réalisé sur une durée de 12 à 15 ans.
Apport personnel
Pour convaincre à la fois le cédant et vos partenaires financiers de votre motivation et de votre sérieux, il est essentiel d’envisager un apport personnel. Les banques attendront de votre part un apport d’au moins 20% du prix d’achat. Si vous n’êtes pas en capacité de réunir seul cette somme, peut-être que vos proches, famille et amis, pourront vous soutenir en vous apportant de la « love money ».
Crédit-vendeur
Bénéficier d’un crédit-vendeur signifie que le cédant joue en partie le rôle de la banque : il vous accorde un délai de paiement plus ou moins long et vous le remboursez mensuellement ou annuellement. Le crédit-vendeur peut être un atout pour convaincre les banques de vous accorder votre financement. C’est la durée du crédit qui facilitera votre plan de financement. En effet, si le cédant accepte d’être partiellement réglé 5 à 7 ans après la cession de la société, cela peut permettre un meilleur équilibre du plan de financement.
Financement bancaire
Le recours aux banques pour financer le rachat d’une entreprise est très courant. Le ratio « apport personnel/prix total » communément demandé par les banques est compris entre 20 et 30%. Les banques vous accorderont plus facilement vos financements si le dossier que vous présentez est bien structuré et argumenté. Il doit mettre en évidence le fait que les résultats de la société seront suffisants pour rembourser le nouveau prêt, mais également les éventuels emprunts en cours. Les banques demandent très fréquemment une contre-garantie de BPI ou de la SIAGI, qui les assurent du remboursement d’environ 30 à 50% de l’emprunt si votre entreprise venait à faire défaut. Il est possible également qu’elles vous demandent des garanties à titre personnel, en cautionnant vos biens propres. Si vous vous faites accompagner par un conseil spécialisé en levée de fonds, son but sera de négocier pour vous les conditions les plus sécurisantes et les plus avantageuses.
Participation de fonds d’investissement
Si l’entreprise que vous envisagez de reprendre présente un beau potentiel de développement ou une rentabilité importante, des fonds d’investissement seront susceptibles de s’y intéresser et de vouloir entrer à vos côtés au capital, en prenant une participation (fonds propres) ou en souscrivant des obligations (quasi fonds-propres). La présence d’un conseil vous sera là aussi très utile, car les fonds parlent leur propre langage. Il sera notamment nécessaire de bien négocier les conditions d’entrée et de sortie du fonds, le management package, le taux de rendement sur investissement exigé.